La Margeride

Un peu Auvergne, un peu Languedoc, un peu à part, la Margeride se découvre, secrète et accueillante. Ici, l’homme cueille la montagne au rythme des saisons : narcisses, lichens, myrtilles, champignons…

Remontez la Truyère jusqu’au village de Chaliers qui observe la rivière, arrêtez-vous au domaine de Laval pour un moment de détente.

Plus en amont, le granit est roi : petites fermes, maisons, piquets de clôture, c’est la terre de Peyre. « Peyre » pour la pierre : granit des maisons de Saint-Just, chaos du village de Saint-Marc.

Au cœur de la montagne, le Mont Mouchet résonne encore des combats de la Résistance, les forêts de pin sylvestre gardent bien des mystères… l’ancien Gévaudan a tué la bête, mais pas son histoire.

La Margeride, c’est tout cela à la fois. Alors revenez vers Garabit, prenez le temps de visiter l’écomusée de Margeride : une école, une ferme, un jardin étonnant et des chemins pour interpréter et raconter la vie d’ici. Trois lieux, trois portes d’entrée pour comprendre, préserver et vivre la Margeride. Finissez d’entrer… Achabat d’intrar…

Entre les monts d’Auvergne au nord, l’Aubrac à l’ouest, la vallée de l’Allier à l’est, les Causses et les Cévennes au sud, la Margeride se compose d’une longue échine granitique culminant à 1 554 mètres d’altitude, bordée de plateaux (900-1 200 mètres) entaillés de gorges escarpées.

Elle s’étend sur trois départements (Cantal, Haute-Loire, Lozère), constituant ainsi une zone de transition et de passage entre Auvergne et Languedoc. Son économie s’articulait jusqu’à la fin du siècle dernier autour du seigle, du mouton et du bois (système agro-sylvo-pastoral). La construction du viaduc de Garabit et de la voie ferrée (1880-1888), puis celle de la route nationale 9, et l’A 75, reliant Clermont-Ferrand au littoral languedocien, ont assuré un certain désenclavement de cette région de montagne.

Plateau vallonné où le relief émoussé en fait une terre propice à l’élevage grâce à ses riches pâturages, la Margeride est aussi un patchwork de bois, de landes et de ruisseaux. Ce territoire se découvre sur de petites routes franchissant des cours d’eau naissant et des parterres de bruyères.

La Margeride surprend également par l’enchantement qu’imposent les blocs de granit érodés qui semblent jaillir du sous-sol çà et là et qui forment des masses énormes, ovales et rondes. Cette roche lourde et solide a permis la construction d’imposant corps de ferme mais également d’étonnants piquets de clôture.

La Margeride autrefois comprise dans le comté du Gévaudan affiche une histoire riche et mouvementée. L’écomusée, avec ses trois sites, en est un témoin unique.

Autre site emblématique et incontournable en Margeride : le Mont Mouchet. Du haut de ces 1497 mètres, ce haut lieu de la Résistance résonne encore des combats. Et lorsque l’on s’y promène, l’énigmatique bête du Gévaudan est toujours présente.